Cédric Giry est enseignant-chercheur au Laboratoire de Mécanique Paris-Saclay (LMPS) au sein duquel il est responsable de l'opération de recherche (OR) Dynamique des Sols et Structures, Génie Parasismique et Séismologie computationnelle. Il vient de recevoir le Prix de l’Association Française du Génie Parasismique (AFPS) pour ses travaux permettant d’évaluer la vulnérabilité sismique des ouvrages en béton armé et en maçonnerie. Ce prix a pour but de favoriser les études et recherches novatrices menées dans le domaine du génie parasismique et récompense la qualité des travaux de Cédric Giry dans ce domaine.
Cette OR vise à développer des outils numériques permettant de quantifier le risque sous sollicitations dynamiques sévères (séisme, dynamique rapide...) d’ouvrages géotechniques et de structures. Cet objectif se décline en un ensemble de développements de stratégies de résolutions numériques avancées et couplées entre elles pour réaliser une modélisation directe des paramètres importants du problème (source sismique, chemin de propagation, effet de site). Ceci permet une réduction des incertitudes épistémiques dans l’analyse des phénomènes qui ont lieu durant un séisme dans le cadre de l’analyse de risques.
Afin de reproduire la complexité de la réponse du sol et des structures, des modèles de comportement non linéaires sont développés avec la mise en œuvre d’un formalisme permettant leur utilisation et amenant à une description pertinente des phénomènes de rupture à l’échelle des ouvrages.
De par la nature aléatoire des phénomènes dynamiques et l’hétérogénéité et variabilité des propriétés des matériaux, des développements sont réalisés pour modéliser, propager et quantifier les incertitudes. La limitation du coût de calcul de ce type d’analyse passe notamment par le développement des approches de métamodélisation pour l’analyse globale du risque sismique.
L’analyse d’un événement sismique et l’évaluation des risques associés impliquent de développer des outils numériques permettant de décrire un parc d’ouvrages et les sollicitations qu’ils subissent à l’échelle d’une région. De plus, la prise en compte de l’échelle de temps avec la description de la vie des ouvrages et des aléas naturels observés dans la région amène au développement des modèles permettant d’intégrer cet historique ainsi que l’évolution temporelle des propriétés mécaniques, son impact sur la vulnérabilité et in fine sur le risque sismique à l’échelle régionale.