En 2018, on comptait 780 000 ingénieurs en France, dont seulement 20% de femmes. Actuellement, le domaine des sciences et de l’ingénierie attire plus d’hommes que de femmes. C’est pour cela que RS Components, fournisseur mondial d’outils et promoteur de l’égalité des chances, a voulu se pencher sur ce phénomène. "Nous avons donc fait un sondage sur 1000 jeunes femmes françaises entre 14 et 24 ans, pour tenter de déchiffrer la situation actuelle et le potentiel du futur des femmes en ingénierie. Le but du sondage était de voir l’intérêt et les attitudes de ces jeunes femmes vis-à-vis d’une carrière en ingénierie ou dans le domaine des sciences, ces métiers étant généralement connotés comme « masculins ». Pourtant la mixité en classe et au travail a démontré des effets positifs, chacun apportant quelque chose d’utile au groupe. Qu’avons-nous pu déduire de cette étude ?"
Selon le sondage, 29% des jeunes femmes seraient intéressée par une carrière dans l’ingénierie, ce qui suggère une potentielle évolution, étant donné qu’actuellement les femmes représentent juste 20% des ingénieurs. Les raisons de cette amélioration peuvent être diverses, de l’évolution des mentalités et des entreprises jusqu’aux campagnes de publicité pour encourager les filles à entrer dans des filières scientifiques.
Les entreprises sont de plus en plus ouvertes et inclusives, par le biais de quotas plus égaux dans le processus de recrutement par exemple. Néanmoins l’effet « plafond de verre » est toujours d’actualité et certaines femmes ingénieures ressentent une discrimination au travail, comme Domingas Porfirio, ingénieure de terrain, nous dit : « j’ai l’impression de devoir travailler plus dur qu’un homme pour arriver quelque part ». Valoriser et écouter les femmes dans un domaine de travail à prédominance masculine n’est donc pas encore chose faite et il reste du chemin à parcourir.
Néanmoins, le sondage de RS Components contribue à mettre en évidence les points importants pour les jeunes femmes susceptibles d’être intéressées par une carrière scientifique. Par exemple, il semble que la satisfaction au travail soit le facteur le plus important pour la majorité d’entre elles, au-dessus du salaire et du statut. Les résultats montre également qu’un tiers des jeunes femmes seraient prêtes à étudier pendant 5 ans et plus, ce qui veut dire que les études ne sont pas nécessairement un obstacle. Comme le dit Danielle Attias, professeure à Centrale Supélec, « nous devons les accompagner et leur montrer qu’une carrière dans l’ingénierie est une possibilité, en organisant (par exemple) un réseau de femmes ingénieures qui ont monté leur entreprise et qui gèrent bien leur vie familiale et professionnelle ».
En conclusion, il reste du chemin à faire pour les femmes de sciences. Égaliser les salaires, donner les mêmes chances qu’importe le genre, promouvoir et montrer l’exemple aux jeunes filles à travers la réussite des plus âgées, sont les étapes pour avancer vers un monde de l’ingénierie mixte et inclusif.