15 élèves de la filière de 3 année Conception & Industrialisation de Systèmes Innovants, dirigée par Yann Leroy et Bertrand Rochette, ont passé en novembre dernier une semaine en résidence chez Stanley Black & Decker dans le cadre d’un atelier d’innovation sur le garage connecté.
Animé par François Cluzel (Maître de Conférences au Laboratoire Génie Industriel de CentraleSupélec) et Flore Vallet (enseignant-cherceur à l’IRT SystemX et au Laboratoire Génie Industriel) côté CentraleSupélec, et Thomas Vallette (Senior Innovation Product Manager) et Loïc Rousset (Innovation Product Manager) côté Stanley Black & Decker, l’atelier s’est déroulé dans les locaux de la plate-forme d’innovation de Morangis, disposant d’un garage outillé, de nombreux moyens d’observation et de prototypage, et de nombreux experts de l’entreprise.
La question posée aux étudiants était la suivante : comment les nouvelles technologies de l’Internet des Objets peuvent-elle améliorer la productivité et le service client dans un garage automobile ? Durant 5 jours (précédés d’une visite de l’entreprise quelques jours avant), 3 groupes de 5 étudiants ont déployé la méthodologie Radical Innovation Design® (RID), développée depuis une dizaine d’année au Laboratoire Génie Industriel par le Pr. Bernard Yannou et son équipe, pour analyser en détail les problèmes rencontrés par les usagers (en l’occurrence les garagistes et clients des garagistes), et apparaissant des situations d’usage récurrentes (opération de maintenance automobile, parcours et expérience client…) et pour lesquels les solutions existantes s’avèrent peu ou pas adaptées.
A l’issue de cette analyse, les étudiants ont ébauché des prototypes de solutions physiques et digitales qui ont été présentés en fin de semaine à un jury incluant entre autres les animateurs de la filière et de l’atelier de CentraleSupélec et Stanley Black & Decker, ainsi que Paul Samms (Directeur Automotive Specialty).
L’expérience s’est avérée extrêmement riche à la fois pour les étudiants, qui ont fourni un gros travail jusqu’à la soutenance finale et qui ont passé une semaine immergés dans un écosystème d’innovation en entreprise extrêmement riche (avec des possibilités de stage à la clé) ; pour l’équipe pédagogique, dans un format permettant d’enseigner de manière extrêmement rapide et efficace une méthodologie d’innovation par la mise en pratique au sein d’une entreprise ; et pour l’entreprise elle-même, qui a pu vivre en temps réel l’application de la méthodologie, et bien sûr qui bénéficie des résultats des étudiants en sortie d’atelier. Ainsi, sur les différentes solutions proposées par les étudiants, plusieurs d’entre elles ont particulièrement retenu l’attention et seront très probablement poursuivies par Stanley Black & Decker dans les prochains mois.
Il a d’ores et déjà été conjointement décidé que l’événement serait réitéré l’année prochaine !
L’immersion des étudiants pendant une semaine dans un cadre d’entreprise, sur des problématiques réelles et en contact direct avec des experts métiers est une expérience extrêmement formatrice pour eux. Ce format permet l’enseignement de la méthodologie Radical Innovation Design® par des sessions très courtes et calées sur l’avancement des élèves, et permettant la mise en application directe sur le sujet de l’entreprise immédiatement après. Stanley Black & Decker a mis énormément de ressources, humaines et techniques, à disposition des étudiants, ce qui a fortement contribué au succès de l’événement. Les étudiants ont pu échanger longuement avec des experts de l’entreprise sur des sujets très précis autour de produits réels, en particulier une voiture mise à disposition dans le garage de l’entreprise.
Le professeur François Cluzel a animé ce même atelier ces 4 dernières années, toujours avec un partenaire industriel (Twinlife, start-up incubée à CentraleSupélec, Amadeus, et Stanley Black & Decker une première fois), mais dans les locaux de l’école. "Nous obtenions déjà des résultats très qualitatifs sur la semaine, mais la résidence chez Stanley Black & Decker a permis de pousser encore plus loin la motivation des étudiants et la pertinence des solutions proposées au regard du contexte de l’entreprise," indique-t-il suite à cette expérience de Morangis.